tablette pour le dessin au télescope

voici ma dernière réalisation pour disposer d'un équipement simple et efficace pour le dessin à l'oculaire
K7 vidéo + lampe à led verte, montée sur fiche din
papier en réserve dans le boiter, critérium à portée de main comme un PDA
pour éclairer, il faut appuyer sur le bouton latéral, donc uniquement lorsqu'on note, à l'oculaire, plus de lumière...

Très ingénieux ton système ... Félicitations !

Je m'interroge cependant sur le choix d'utiliser une led verte pour l'éclairage ... pourquoi pas une led rouge ? Est-ce que ça ne va pas avoir un effet négatif sur ton adaptation nocturne et celle des autres autour ?

Bye,
Michel

PS Je n'ai jamais fait de dessin en observant ... j'enregistre plutôt mais commentaires sur une petite enregistreuse. Je sais que le dessin nous force à observer encore mieux toutes les nuances des objets.

Oui ça a l'air bien ton système. Dommage qu'on ne le trouve pas tout fait (je suis nul de chez nul en bricolage).

Même question que Michel : Pourquoi une lumière verte, bâtonnets killer ?...

en fait il s'agit d'un essai empirique

pour dessiner, lire ou écrire, j'ai remarqué qu'un très faible éclairage vert était plus confortable et ne semblait pas plus éblouissant qu'un éclairage rouge.

faites l'expérience:
pour lire une carte, il faut éclairer plus fort en rouge qu'en vert pour le même confort de vision.

en fait pour vraiment optimiser l'éclairage (qui doit toujours être minimaliste):
le vert pour lire/écrire/dessiner

le rouge pour manipuler des accessoires dans la pénombre, si besoin.

vous pouvez retrouver la description sur:
http://perso.wanadoo.fr/yves.lhoumeau/astronomie/pratique/tablette/tablette.htm

J'ai une assez mauvaise vue surtout de près, hypermétropie oblige et la nuit, la dégradation est terrible. En lumière rouge, je n'arrive même pas à voir mes traits de crayon, et je suis tout de même éblouie par l'intensité de ma lampe. C'est pourquoi je n'ai jamais pu dessiner de manière satisfaisante mais je ne désespère pas.

Mais je me demandais si une tablette rétroéclairée avec une lumère "blanche" assez faible pourrait être une solution.
Je pense à un support de dessin constitué d'un boîtier de K7 vidéo contenant un dispositif lumineux pas trop puissant et une tablette en plexi blanc (type verre pour table lumineuse pour négatifs). seule la feuille sur laquelle on dessine est rétroéclairée. Cette idée vous paraît-elle valoir la peine de mener à une réalisation?

ma première tablette était basée sur ce principe (une vielle boite à cigare -mon père fumait des cigares- avec un couvercle en plexi transparent coulissant). L'éclairage est "homogénéisé" par le papier, mais ça rend les nuances de gris difficile à apprécier... Si on dessine un brouillon avec des indications de luminosité (méthode laville) et qu'on refait un propre ultérieur, pourquoi pas. Mais perso, je suis revenu à la méthode de l'éclairage par dessus avec mini-abat-jour.

a + yann

Ah ,ben je sens que vous n'êtes pas très de voir des dessins venant de moi ... C'est difficile de dessiner sans se tuer les yeux!

Maïcé a écrit:

En lumière rouge, je n'arrive même pas à voir mes traits de crayon, et je suis tout de même éblouie par l'intensité de ma lampe.

Idem pour moi, la lumière rouge de près me massacre la vision nocturne et je ne parviens pas à déchiffrer les cartes avec... Du coup, je n'utilise le rouge que pour éclairer l'environnement pour les manips de survie nocturne (éviter les obstacles, retrouver le capuchon du nagler tombé dans l'herbe, ...). Cette semaine, j'ai fait l'essai de la lumière verte - faible - pour lire les cartes. Ca marche pas mal, et il me semble que l'effet sur la vision nocturne est très limité.

Pour dessiner, c'est un peu différent : Comme je ne vois rien, j'ai renoncé à l'idée de faire un dessin à l'oculaire. Ce que je fais, c'est un "codage" : Je positionne les étoiles, puis numérote leurs brillances relatives ( de 1 à 4 ou 5...). Je dessine la silhouette de l'objet, pour le "placer" en position et en volume. Puis, à côté, en grossissant le croquis de l'objet, je délimite les zones et encode les nuances de noir - gris - blanc. Pour faire tout ça, la lumière rouge faible suffit, il n'y a pas besoin de voir vraiment ce qu'on fait !
Le lendemain (pas plus tard, il faut avoir l'image bien en mémoire), mise au propre à partir du codage (qui fait foi par rapport au souvenir) et utilisation du souvenir pour vérifier que l'impression d'oculaire est OK. Ma régle, c'est que si il y a mismatch, je ne corrige pas le dessin. Je réobserve le même objet dès que possible et refait un nouvel encodage.

Gordon, ton expérience de lumière verte faible est un signe encourageant.
Les seuls essais de dessin que j'ai tentés étaient faits de jour (taches solaires lors du transit de mercure) ou des schémas de toutes façons.
Mais pour placer les étoiles les unes par rapport aux autres, il faut tout de même voir les points dessinés!
J'ai aussi du mal à étalonner les niveaux de brillance. Je peux dessiner la forme générale de la nébuleuse et noter des renforcements (après mon seul critère, c'est bords nets ou zone floue qui s'estompe "régulièrement)

J'ai toujours un croquis de B86 dont je ne sais pas comment le reprendre vu qu'il n'est ni en positif ni en négatif

Gordon, je fais tout comme toi. Pour moi l'épisode d'une mise au propre est incontournable, du moins tant qu'on veut produire un dessin agréable à regarder : je ne peux pas me contenter d'un dessin « scientifique », tout simplement parce que j'aime bien dessiner, sans vouloir prétendre faire de l'Art pour autant. En plus l'étape brouillon me permet de gagner du temps tout en évitant de me flinguer la vision nocturne : comme je fais ça le plus rapidement possible et avec le moins de lumière possible, le gribouillis résultant n'est pas toujours facile à interpréter, a fortiori, comme tu l'as mentionné, quand il se passe un certain temps entre brouillon et recopiage au propre.

C'est pour ça que j'aime bien l'idée de la tablette rétroéclairée : l'éclairement de la feuille est plus diffus donc optimal, on voit mieux ce qu'on fait et donc on doit pouvoir faire un brouillon plus propre et lisible, par contre je ne sais pas si ça va quand même me permettre de bien voir ce que je fais sans trop flinguer la vision nocturne. Maintenant, pour la couleur de l'éclairage, il va falloir tester. C'est vrai qu'avec une lumière rouge on s'arrache souvent l'oeil pour lire une feuille ; je pense (peut-être à tort) que c'est plus dû au caractère presque monochromatique de la lumière utilisée qu'à sa longueur d'onde moyenne : vous avez essayé avec une lumière blanche/jaune suffisamment filtrée (pas avec votre UHC ou votre H-alpha ) ? A priori on voit mieux les contrastes en lumière blanche (lumière distribuée sur un spectre plus large), même en vision scotopique, non ?